lundi 12 février 2007
Les Bienveillantes
Ce livre écrit par J. Litell a reçu le prix Goncourt 2006. Il raconte de manière autobiographique la vie d'un allemand, Maximilien Aue qui souhaite raconter pour des raisons qu'il précise dans le livre ce qu'il a fait pendant la seconde guerre mondiale. Durant cette période, il servit en tant qu'officier dans la SS. Engagé comme simple gratte-papier, il sera embarqué dans les Einsatzgruppen, ces troupes qui suivaient l'avancée de la Wechmacht en Russie et massacraient les partians, tziganes, juifs, handicapés.... en 5 ans, à 1500, ils tuerent 1.500.000 personne. Son péiple le menera vers les differents points chauds du front. il participera ensuite à la solution finale en supervisant certains points depuis ses bureau de Berlin.
Avant de commencer, on peut avoir de nombreux à priori. Il ne s'agit pas d'un livre ervant de pretexte ou d'escuses à ce qu'il s'est passé à cette époque. Nous suivons là les pas d'un homme comme nous, qui a eu les mêmes aspirations mais qui n'a pas eu forcement le choix de les realiser dans sa vie. Son analyse de la situation est froide, méthodique. Passé les 200 premières pages, on arrive ensuite à lire la suite sans trop de problème. ces 200 pages sont un cap pour plusieurs raisons :
-le vocabuaire utilisé, notamment les grades ne sont pas forcement evident à comprendre
-le nombre important de personnages, parfois difficile à retenir ou à replacer.
-la violence. crue, brutale. certaines scenes tordent le ventre...on se rememore alors toute ces images que l'on a pu voir un jour à la television ou en photographie. je ne dirais pas qu'on s'y habitue, mais presque. la violence change d'ailleur. de physique, elle passe à psychologique quand on perçoit les resonnements tenus par les Nazi. Comme ce Gelauter qui souhaite constuire un zoo avec des specimens de toutes les races qui ont été exterminé par le Reich.
Mais on se laisse emporter dans cette histoire, on se laisse accrocher par Maximilien, personnage très complexe à l'histoire tordue, qui se cherche constamment. une bonne partie de l'histoire traite ainsi de sa vie privée, familiale. Et il nous prends comme témoin, nous parle entre deux histoires... Tout est romancé mais parait si vrai (il faut dire que tout est bien documenté).
bref, un grand roman qui ne laisse pas indifférent. qui fait beaucoup réfléchir sur la condition des hommes...
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